Les 5 races de chiens de traîneau
Un ancêtre, le loup
Ils sont merveilleux avec, toutefois, des profondes différences psychiques. Mais, tous aiment la meute et détestent la solitude. Chasseur, le chien de traîneau a un comportement et des instincts communs qui rappellent leur ancêtre, le loup. Il respecte une hiérarchie sociale dans la meute. Il communique entre eux par des attitudes, des mimiques diverses indiquant la soumission, la provocation, l’invitation au jeu. Il existe cinq races de chiens de traîneau.
- le Malamute d’Alaska
- le Samoyède
- le Groenlandais
- le Chien Inuit du Canada
- le Sibérien Husky
Le Malamute d’Alaska
Chien de traîneau originaire de l’Alaska, élevé par la tribu des Maliumiut « Homme habitant l’endroit où il y a de grandes vagues ». C’est un des plus lourds et des plus puissants. On l’appelle souvent « la locomotive des neiges ». Il est également le moins rapide, mais, il a une excellente réputation dans l’histoire des explorations polaires. D’aspect général, c’est un chien vigoureux et de grande taille.Le mâle mesure en moyenne de 55 à 65 cm et pèse environ 45 kg. Il porte un masque en forme de casquette sur le haut de la tête et autour de ses yeux. Ses yeux en forme d’amandes sont toujours bruns. Son caractère indépendant nécessite une éducation très ferme. Mais, on peut en faire un compagnon très affectueux mais de préférence fait pour vivre en meute.
Le Samoyède
Il est probablement le plus proche du chien primitif. Il provient de la tribu des Samoèdes, peuple non loin de la Laponie. Cette tribu l’a longtemps utilisé comme chien berger pour les troupeaux de rennes. C’est un chien doux affectueux mais il est le plus jappeur des chiens de traîneau. Le samoyède est un chien à la fois robuste et gracieux. Son poil blanc est long et très fourni. Les yeux en amandes sont d’un brun foncé. Sa taille est d’environ 57 cm. pour les mâles et 53 cm. pour les femelles.
Le Groenlandais
Cette race provient des peuples Inuit du Groenland. C’est le chien, comme le chien Inuit du Canada, le plus rustique et, par excellence pour les expéditions en arctique. L’Amiral Peary pour sa conquête du pôle nord en 1909 et Admundsen en 1911 pour le pôle sud employaient ce genre de chiens.
C’est également ces chiens qui furent les compagnons de Paul-Emile Victor dans ses nombreuses expéditions arctiques.
En 1913, les premiers Groenlandais furent importés en Suisse pour la construction de la ligne de chemin de fer de la Jungfrau, pour le transport quotidien des marchandises. Son corps est très musclé. Il a la mâchoire puissante, les oreilles courtes et dressées vers l’avant. Son poil long, épais, est également lourd au toucher. Les couleurs les plus rencontrées sont le corps blanc et la tête charbon ou le corps noir et la tête blanche. Il existe des types différents suivant les régions du Groenland. Celui de la côte ouest est plus lourd, plus fort, celui de la côte est (Ammassalik) plus petit et plus rapide. C’est un chien qui a besoin de beaucoup d’autorité mais il est très sociable avec l’être humain.
Le chien Inuit du Canada, appelé anciennement Qimmiq
Il s’apparente totalement au Groenlandais. Du même type et du même caractère, sa forme se rapproche beaucoup de celui de la côte est.
Très bagarreur avec ses confrères, il est jaloux mais respecte l’être humain. Il faut être très ferme dans son éducation dès le plus jeune âge.
On en trouvait dans tout l’arctique canadien, mais à l’apparition de la motoneige, la vraie race disparaissait. Heureusement, certains éleveurs ont préservé cette race. On en trouve encore en Terre de Baffin, à Churchil et chez moi au Centre Nature et Chiens de traîneau d’Entrelacs au Québec.
Le Sibérien-Husky
Il fut élevé par la tribu inuit des Tchouktchis qui venaient du nord-est de Sibérie. Région du lac Baïkal. Le nom « Husky » voulait dire en son temps, enroué. Cela provient du hurlement enroué de ce chien qui se rapproche de celui du loup. Chez les Tchouktchis le chien était très respecté. Ils préservaient déjà la race en n’autorisant que les bons sujets à se reproduire.
Les Russes, en 1867, vendent aux Américains le territoire Alaskan et on retrouve ces mêmes tribus de Tchouktchis en Alaska après qu’ils ont franchi le détroit de Bering. C’est 1908, que l’Américain William Goosak, marchand de fourrure, importe le premier attelage de Husky. Puis, par la suite on retrouve ces mêmes chiens dans la course All Alaskan Sweepstake, grâce à un jeune Ecossais du nom de Fox Maule Ramsey.
Plus tard, Olaf Swenson, grand utilisateur de chiens de traîneau, ramena sur la côte est des Etats-Unis, quatre de ces meilleurs Husky. Et, c’est sous son impulsion, avec Arthur Walden, que ces chiens allaient conquérir et dominer les courses en Amérique du Nord. Le premier standard de la race du Sibérien-Husky fut publié en 1932 par l’Américan Kenel Club.
Par la suite le standard a été modifié et reconnu en 1939 par le Club canin canadien. C’est un chien très attachant, mais à la fois très indépendant. On l’accuse trop souvent à tort d’agressivité. C’est absolument faux de lui attacher cette étiquette. Non seulement il n’a aucune agressivité mais il aime les enfants. Il est lui-même un grand joueur, mais il ne supporte pas l’injustice.
Une personne qui devient propriétaire d’un chien a de nouvelles responsabilités et trop souvent on achète un chien pour faire plaisir aux enfants, ou pour s’extérioriser à travers le chien. Tout en éduquant le chien on doit expliquer aux enfants le comportement qu’il doit avoir envers le futur compagnon.
« Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais maîtres »
Quelques petites règles générales à donner aux enfants. On ne doit jamais surprendre un chien par derrière, vous risquez de l’effrayer.
Évitez les mouvements brusques. Éviter de lui tirer les oreilles, la truffe, la queue, c’est autant de choses sensibles pour le chien qu’il n’aime pas se faire triturer. Mais, avant qu’un enfant joue avec un chien, je recommande toujours de demander au maître du chien comment est son chien. Il est supposé le connaître. Je vois encore trop souvent des enfants qui pourchassent le chien, tirent les oreilles, parfois lancent même des cailloux, et malheureusement c’est là que les accidents arrivent. Et bien sûr on accuse le chien!
Le Sibérien-Husky est indépendant. Il est chasseur et a le flair très développé. Sous une couche de neige très épaisse il est capable de suivre une piste à l’odeur laissée par l’animal, même après plusieurs jours. Il chasse pour son plaisir et par instinct. Le Sibérien-Husky est un fugueur, en quête de grande escapade en solitaire ou en compagnie de ses compères. Il est aussi un chien de meute, avec une hiérarchie bien établie au sein de la meute ou du clan.
Oui, le chien de traîneau est un chien de meute. Il aime donc vivre à plusieurs, en communauté, et quand la meute est importante il se crée une hiérarchie. On trouve donc des chiens dominants et des chiens dominés. Et, parmi les dominants, on va trouver le chef.
Cet instinct de domination, on le trouve déjà chez le jeune chiot dès l’âge de 6 semaines. Dans une grande meute on peut avoir des clans et chaque clan désigne le chien dominant. L’attitude de soumission chez le chien de traîneau et la même que chez le loup. Le chien dominé se couche sur le dos, les quatre pattes en l’air, et présente sa gorge.
Lorsqu’une bagarre se déclenche, le chien cherche toujours à attraper l’autre à la nuque ou à la gorge. De plus, il cherche à renverser et mettre à terre son adversaire en le mordant aux cuisses et aux pattes. Dès que le chef est désigné tous les autres se soumettent à sa supériorité.
Saviez-vous ?
Le Sibérien-Husky a une épaisse fourrure faite d’un sous poil qu’il perd entièrement à chaque année.
Il est alerte, actif, espiègle.
Il n’est pas un chien de garde et aboie rarement.
Il n’est pas agressif envers l’être humain.
Il est un excellent compagnon pour toute la famille et adore les enfants.
Le Sibérien-Husky n’est pas un chien d’appartement.
Il est un chien de travail.
Il est intelligent et indépendant.
Il demande beaucoup de patience et de compréhension.
Il s’adapte à tous les climats et toutes les situations.
Il a besoin de grands espaces pour courir et pour sa propre protection.
Le Sibérien-Husky est fugueur et, chasseur.
Il est un chien de meute.
Quelques bons principes d’éducation pour votre chien de traîneau.
Ne punissez jamais votre chien quand vous sentez que vous perdez patience et vous mettez en colère.
Ne punissez pas votre chien avec sa laisse ou tout autre objet qui signifie pour lui « plaisir ».
N’avancez pas furtivement derrière votre chien pour le surprendre, le saisir brusquement, ne vous précipitez pas sur lui pour l’effrayer.
Ne poursuivez pas votre chien pour l’attraper, c’est lui qui doit venir vers vous ou vous suivre.
N’appelez pas votre chien comme pour le cajoler, puis, quand il est venu, le punir pour une sottise faite précédemment. Vous regretteriez rapidement d’agir ainsi.
Ne jouez jamais de mauvais tour à votre chien, ne l’agacez pas, ne vous moquez pas de lui.
Il est cruel de héler un chien attaché alors qu’il ne peut pas venir.
Ne punissez pas votre chien en lui marchant sur les pattes, elles sont très sensibles.
Ne triturez pas ses oreilles mêmes pour le jeu.
L’éducation que vous lui donnez doit être cohérente, sinon le chien ne vous considéra pas comme son dominant.
Ne faites pas travailler votre chien après son repas.
Ne perdez pas patience dans l’éducation d’un chien de moins de 6 mois. Restez calme avec les adultes.
Ne secouez pas, ne brutalisez pas le chiot, ne le soulevez pas par la queue, la tête ou ses pattes.
Ne faites pas travailler votre chien de façon intensif, laissez-lui des périodes de repos et de jeu entre les leçons.
Ne vous attendez pas à ce que votre chien soit merveilleusement obéissant après seulement quelques semaines d’éducation.
Ne donnez jamais à votre chien des morceaux de nourriture quand vous êtes à table. Donnez-lui ses repas à heure régulière, chaque jour, ainsi son estomac sera habitué à ces horaires, le chien également.
N’utilisez pas son nom pour tout et rien, son nom doit être pour lui un signal qui appelle une réaction immédiate.
J’espère que ces quelques lignes vous auront fait découvrir le monde merveilleux du chien de traîneau.
Pour moi, le chien de traîneau rime avec nature, découverte, passion.
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