Quelques traîneaux de l’époque des conquêtes

Nombreux sont les types de traîneau, soit indigènes soit mis au point par différents explorateurs polaires. Depuis le traîneau Inuit jusqu’au traîneau de course.

Je vous présente ici quelques sortes de traîneaux. Pour commencer :

Le traîneau des Inuit de la côte Ouest et Est du Groenland mais aussi du Nunavut. « Komatik » en langage Inuktitut.

De tous les traîneaux Inuit, le plus pratique et le plus rationnel. Bien adapté aux conditions d’emploi. Transport de lourdes charges sur des espaces bien larges et sur une neige bien tassée, d’où l’emploi des attelages de chiens en éventail. Les montants arrière, donnant un bras de levier important, sont destinés à la manœuvre du traîneau en descente lorsqu’il n’est pas nécessaire de faire passer les chiens derrière le traîneau pour le retenir. Le conducteur, debout sur la dernière planche, tire violemment en arrière sur les montants. L’avant du traîneau se relève. L’angle arrière des patins en contact avec la neige forme frein. Ce traîneau est à l’origine d’un type de traîneau dit « Groenlandais » utilisé par plusieurs explorateurs : Rasmussen, Peary, Suerdrop et d’autres.

Toboggan

Les premiers toboggans sont d’origine Amérindienne. Le plus courant est du type Siwash. C’est une sorte de ski large de 40cm, long de 2,50m. à la spatule fortement relevée et arrondie. Il est utilisé avec un attelage simple, les chiens sont un derrière l’autre, ou également en tandem double, deux chiens côte à côte. D’où sa largeur qui ne dépasse 45 cm c’est à dire la largeur d’une piste ouverte par un homme marchant avec des raquettes à neige. De nos jours le toboggan est utilisé en raids ou expéditions. Son avantage est de pouvoir transporter des charges assez lourdes sans que le traîneau s’enfonce totalement dans la neige. C’est le traîneau que j’utilise dans mes expéditions. À la fois robuste, léger et pratique pour le transport du matériel dans le sac que je fixe sur le toboggan.

Traîneau d’Alaska (Basket sledge)

Très largement utilisé car il ne nécessite qu’un minimum d’amarrage du matériel transporté. les lisses sont étroites et l’assemblage est fait par ligature pour lui donner de la souplesse. La partie centrale (basket) est fait soit par des lamelles de bois posées l’une à côtés des autres, soit en tressage de peaux, appelé aussi babiche, ce qui permet de transporter des charges pas trop lourdes. Il est utilisé principalement sur les neiges tassées. Son avant arrondi et ses côtés le rendent pratique en zone légèrement boisée. Largement utilisé car il ne nécessite qu’un minimum d’amarrage du matériel transporté.

Les lisses sont étroites et l’assemblage est fait par ligature pour lui donner de la souplesse. La partie centrale (basket) est fait soit par des lamelles de bois posées l’une à côtés des autres, soit en tressage de peaux, appelé aussi babiche, ce qui permet de transporter des charges pas trop lourdes. Il est utilisé principalement sur les neiges tassées. Son avant arrondi et ses côtés le rendent pratique en zone légèrement boisée.

Traîneau du type NANSEN

Le grand explorateur norvégien Fridjof Nansen créa, pour sa traversée du désert de glace du Groenland, un traîneau qui est à l’origine de presque tous les traîneaux d’expéditions contemporains. La grande innovation de Nansen a été de concevoir un traîneau léger, résistant. Monté sur lisse en forme de ski il est très souple grâce à son assemblage en lanière de cuir. Les traîneaux de Nansen n’avaient pas de montants arrière, leurs skis étaient relevés aux deux extrémités. Elles étaient munies, chacune, d’une étrave ce qui permettait de mettre l’arrière devant si l’avant se brisait. C’est vers les années 1930, que les expéditions britanniques y ajoutèrent des montants arrière, inspirés des montants des traîneaux du Groenland.

Type Nansen ci-dessus

Le traîneau de Paul-Emile Victor Paul-Emile Victor s’est inspiré des traîneaux de ces nombreux prédécesseurs tel que Nansen, Peary etc…. Ayant adapté et intégré les avantages de ces divers traîneaux, celui de Paul-Emile Victor semble être parfaitement adapté au problème général du traîneau à chiens. Par la suite, il a été adopté par plusieurs Inuit de la côte Est du Groenland qui ont remplacé leur traîneau traditionnel par des traîneaux de ce type.


Mon traîneau  » Nunavik françois beiger « 

Je me suis inspiré des traîneaux à la fois Amérindien et Inuit pour faire un modèle unique pour mon expédition en Arctique. En bois de frêne, ligaturé avec de la babiche, sa longueur 4m. sa largeur 55cm. Robustesse à tout épreuve. Avec des patins légèrement surélevés il a une très bonne garde au sol et surtout un équilibre parfait pour éviter qu’il se renverse trop facilement dans les passages très scabreux sur la banquise. Très bonne glisse et très souple. Poids à vide 38kg, il était chargé jusqu’à 800 kg pendant l’expédition.