Transalpes – étape 12

Vendredi 16 février

Les Saisies les Contamines. Cette étape nous rapproche du Mont Blanc depuis les Saisies en passant par le col du Very 1962m. et du Joly 1989m. pour descendre vers la station des Contamines.

C’est ici que je vais accueillir les gagnants des collèges PEV avec leur enseignants, ainsi que les ambassadeurs des Associations à déficiences mentales et leurs éducateurs. Mais également un groupe d’un foyer de Frethun (nord de la France) et une jeune trisomique venant de Belgique avec son frère. Une formidable rencontre qui va permettre à tout le monde de vivre des moments forts.

C’est par des actions de la sorte, que je vais continuer à sensibiliser le public et faire comprendre que la déficience mentale n’est plus un tabou mais peut toucher tout le monde.

Un grand café noir, deux croissants et un pain au chocolat comme déjeuner, ( terme québécois pour petit déjeuner en français).
Puis on reprend la route avec toute mon assistance, vers la station des Saisies. Je dois y retrouver les Dernières Nouvelles d’Alsace pour le reportage de l’arrivée finale aux Contamines.
Une autre belle journée de soleil et de chaleur. Le départ étant programmé pour 17h30, on a le temps de flâner dans l’unique rue de la station.

Cette étape se ferra donc de nuit avec l’arrivée prévue aux Contamines à partir de 20h.
Petit à petit, le public nombreux, s’installe autour des chiens et sur l’air de départ.
Un balisage un peu précaire, essaye temps bien que mal de concentrer les gens. C’est sous une ovation et dans un départ tranquille que Ganac emmène ses onze autres compagnons d’attelage. La fraîcheur du soir s’installe ce qui n’est pas désagréable. Le premier col, le Véry, passé, on longe une crête. La nuit tombe. Chacun allume sa lampe frontale. Les premiers lacets de la descente se passe dans la brunante. Pour le moment les attelages se suivent pour éviter l’égarement.

Puis la montée vers le col du Joly en coupant des pistes de ski !
Le balisage du parcours devient, au fur et à mesure, un véritable jeu de piste qui prend, dans la descente vers les Contamines, un aspect très dangereux. Me retrouvant seul sur les hauteurs, Ganac n’a plus aucun repaire. Il fait nuit noire et comme cette descente se fait sur des pistes de ski, vous pouvez imaginer la situation !
Je me retrouve, après avoir exécuté deux tonneaux, au fin fond d’une piste. Résultat : remonter en haut, et retrouver le bon passage.
Ça y est. Mais ce n’est pas fini pour autant ! Le dernier chemin qui surplombe l’arrivée au Pontet est pratiquement sans neige. Quelques plaques de glace, du gravier, de la terre, et nous voilà en bas. Il s’agit maintenant de faire un tour de piste avant d’en finir et de retrouver enfin tout le groupe au complet des gagnants des six collèges PEV et des handicapés, avec leurs accompagnateurs ainsi que Daphné Victor, Denise Valyere, Pascale Fleury et tous les autres qui ont adhérés à mon projet « Rêves et Défis Jeunesse » .
Une magnifique ovation et un bonheur m’envahit. Pour moi, c’est ça la Trans Alpes PEV 2001. Rester avant tout, dans l’esprit de Paul-Émile Victor. Apporter et partager cette merveilleuse traversée avec ces jeunes.

Par la suite, on se retrouve tous, sur les hauteurs, au Gîte du Champel, pour partager un souper des plus convivial. Cindy, la gagnante de Mundolsheim, Franck, Maxime, Frédérique, tous trois trisomique, et tous les autres, m’entourent dans une immense joie.
Puis la fatigue se fait sentir, tout le monde va se coucher et pour ma part je redescends dans la plaine pour rejoindre mon équipe et dormir dans une grange, au fond de la vallée de Notre Dame de la Gorge.


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