Transalpes – étape 11
Jeudi 15 février
Cette étape traverse le Massif du Beaufortin par le col des Génisses puis par le barrage qui surplombe le lac de Saint Guerin pour arriver à Areches.
Réveil aux aurores. Une petite fraîcheur glisse sous la porte de la salle polyvalente de la Léchère, où nous avons tous laissé trotter nos rêves d’une nuit.
Sitôt dehors je scrute le ciel. Une très belle journée qui s’annonce. Toute mon équipe, Manu, Olivier, Sandrine et moi-même, prenons le chemin des hauteurs vers Grand Naves d’où l’étape doit partir pour rejoindre la vallée de Beaufort. Le départ est prévu pour 9h 30. Lentement les rayons de soleil effleurent le sommet des cimes qui nous entourent.
Magnifique paysage qui me changent du Grand Nord canadien.
Des Souvenirs antérieurs se glissent dans ma mémoire. Mes années d’alpinisme resurgissent comme pour m’en redonner l’envie ! Qui sait ?
J’attelle douze chiens pour le passage du col des Génisses et filer vers Arèches. J’occupe actuellement la troisième place du général, mais ma motivation est placée sous le signe de la rencontre des handicapés et des collégiens. Alors place à la beauté de l’environnement.
C’est parti. On emprunte le même parcours que hier, route en lacets qui nous mène vers un refuge perché sur les hauteurs de Naves. On croise quelques attelages conduits par un groupe de jeunes sous la direction d’un « Musher » ! Qui pour moi, doit sortir d’une boîte surprise !! Je n’ai encore jamais vu pareil mélange de chiens sur un attelage. En chien de tête, un lévrier croisé aux allures de gazelle, puis un Husky aux oreilles tombantes, et un Groenlandais qui lui, fort heureusement, ressemble à un vrai. On est loin de l’esprit des chiens polaires et de ses origines !!!
Revenons à la Trans Alpes PEV. Le passage du col est un régal pour mes Gamins. On trouve une neige profonde et poudreuse que chacun foule avec bonheur. Quelques virages, une ligne droite, un goulet entre des rochers, un pont en dévers, une légère montée sur un faux plat, tout s’enchaînent pour rejoindre le chemin qui surplombe le barrage de Saint Guérin. On croise quelques randonneurs intrépides. Mais le plus beau n’est pas encore là !
Dans un premier temps, l’organisation décide d’arrêter le chrono au-dessus du village d’Arèches. Très bien. Puis une arrivée sur une pente à plus de 50%. Résultat : N’importe quoi pour les spectateurs qui sont venus nombreux. Des chiens qui glissent, des traîneaux qui se renversent. Tout cela, à mes yeux, est un peu navrant.
Pour mon équipe de douze Gamins tout va bien. Je retrouve le groupe de Frethun avec Stéphane qui m’annonce son anniversaire. Les chiens rentrés dans leur petite maison individuelle de la remorque, on se retrouve sur une terrasse à siroter un rafraîchissement avant de donner une conférence à la salle des fêtes de Beaufort.
Une autre belle étape sur les hauteurs mais qui demandera, dans l’avenir, une autre arrivée !